Vers des taux d’augmentation mesurés et des actions pour le pouvoir d’achat innovantes
Le taux d’augmentation des salaires en 2022 était de 2,5% à 3% selon les enquêtes pour un taux d’inflation moyen pour l’année 2022 qui devrait se situer autour de 5,3%. C’est le budget le plus élevé depuis 7 ans mais c’est aussi la première fois, sur cette même période, que les augmentations moyennes n’ont pas couvert l’inflation.
En effet, comme le montre le graphique ci-dessous, les taux d’augmentation médians ont toujours été au-dessus de l’inflation même s’ils en étaient parfois très proches comme en 2018 :
Point positif pour les salariés, plus de 9 salariés sur 10 ont été augmentés en 2022 alors que les années précédentes, les augmentations étaient moins largement distribuées avec un focus sur les plus performants ou les salariés avec un décrochage salarial.
Les entreprises sont majoritairement restées sur une seule révision salariale durant l’année excepté pour les postes en tension.
Pour 2023, les prévisions d’augmentation se situent autour de 3%/3,5% ce qui ne couvrira pas complètement les effets de l’inflation. Pour autant, peu d’entreprises pourront se permettre d’augmenter leur masse salariale dans les proportions annoncées par quelques grands groupes récemment.
Le SMIC, quant à lui, a bénéficié d’une augmentation de 7,9% entre janvier 2021 et août 2022, ce qui va réduire l’écart entre les plus bas salaires et les niveaux juste au-dessus, potentiellement celui de leurs managers.
Les entreprises vont donc devoir gérer des problèmes d’équité interne avec des incohérences dans leurs rémunérations mais de nouveau, leur marge de manœuvre sera faible avec une facture énergétique qui augmente pour certaines de manière considérable.
Pourtant les salariés attendent de toucher plus et les entreprises ont besoin d’anticiper les NAO face aux tensions sociales.
Bonne nouvelle ! Il existe des alternatives aux pures augmentations de salaire permettant d’éviter la boucle des salaires et le cercle vicieux de l’inflation.
Les entreprises n’auront bien sûr pas d’autre choix que d’augmenter les salaires mais dans une proportion moindre avec en complément un panachage de mesures « pouvoir d’achat ».
En France nous avons la chance d’avoir à notre disposition plusieurs dispositifs très avantageux bénéficiant d’exonérations de charges et d’impôts qui permettent aux salariés d’augmenter leurs revenus et aux entreprises de maitriser l’évolution de leur masse salariale.
Contrairement aux grands groupes, les PME et ETI utilisent peu les mécanismes d’épargne salariale. Pourtant, un accord d’intéressement bien rédigé avec des indicateurs adaptés permet une juste répartition de la création de valeur.
Les entreprises peuvent aussi mettre en place des mesures qui améliorent plus rapidement la trésorerie des salariés. Nous pouvons citer les aides pour financer les trajets domicile/travail pourquoi pas en favorisant l’utilisation des mobilités douces et gagner en impact RSE, les indemnités télétravail, l’indemnisation des repas … Et tout cela peut être intégré dans une même enveloppe financière dans laquelle le/la salarié.e pioche selon ses dépenses.
Nous n’avons plus rien à envier aux anglos-saxons (si tant est que nous ayons eu à leur envier quelque chose 😊), nous avons nos systèmes de cafeteria plan à la française offrant une vraie flexibilité pour les collaborateurs y compris de PME-ETI !
Enfin, est-ce que les salariés se rendent vraiment compte de ce que leur employeur fait déjà pour eux ? Parfois un manque de communication génère des perceptions qui sont fausses. Un bilan social individualisé peut répondre à cette problématique.
N’hésitez pas à nous contacter si vous voulez échanger sur ce sujet passionnant et préparer vos futures NAO sereinement : contact@happy-employees.fr